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 Reptiles et zoonoses

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sandce
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sandce


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MessageSujet: Reptiles et zoonoses   Reptiles et zoonoses Icon_minitimeDim 21 Nov - 0:24


Reptiles et zoonoses


Article rédigé par Lionel Schilliger le 10/04/2004




La cohabitation entre l'Homme et l'animal présente toujours un risque sur le plan sanitaire. La terrariophilie ne peut échapper à cette règle : les reptiles sont porteurs de nombreux agents pathogènes susceptibles d’infecter ou d’infester l’être humain et sont les vecteurs potentiels de diverses zoonoses*.
Cependant, ce risque doit être relativisé car la contraction d'une zoonose est conditionnée par différents facteurs : les relations plus ou moins anthropomorphiques que le propriétaire noue avec son reptile, l’hygiène et salubrité du milieu de vie de l'animal ainsi que sa provenance géographique.
* selon la définition de l'O.M.S, les zoonoses sont "les maladies et les infections qui se transmettent naturellement des animaux vertébrés à l'Homme et vice-versa".

1.- Zoonoses bactériennes.


Salmonellose.
La salmonellose est la plus fréquente des zoonoses transmises par les reptiles [1,2,5,6,8,12,15,19,25]. Elle est connue chez l'Homme sous deux formes différentes : l'infection à salmonelles non typhique (appelée également salmonellose non typhoïdique) et la fièvre typhoïde.
Salmonella sp. est un bacille Gram négatif anaérobie facultatif de la famille des Enterobacteriaceae, généralement flagellé, dont la répartition est très cosmopolite [7,12,19].
La nomenclature des salmonelles est particulièrement complexe car elle fait l'objet de perpétuelles controverses. Actuellement, la classification du genre Salmonella comprend deux espèces : S. enterica et S. bongori, et six sous-espèces de S. enterica [17] :
- S. enterica enterica (sous-groupe I)
- S. enterica salamae (sous-groupe II)
- S. enterica arizonae (sous-groupe III)
- S. enterica diarizonae (sous-groupe IIIb)
- S. enterica houtenae (sous-groupe IV)
- S. enterica indica (sous-groupe V)
Salmonella enteritidis, Salmonella paratyphi, Salmonella typhi et Salmonella typhimurium ne sont que de simples sérovars de la sous-espèce Salmonella enterica enterica (Salmonella enteritidis, Salmonella paratyphi A, Salmonella typhi, Salmonella typhimurium).
Le sous-groupe I est celui qui est le plus fréquemment isolé chez les humains, tandis que les autres sous-espèces sont généralement isolées à partir d'animaux poïkilothermes et de leur environnement [13,17]. L'identification des sérovars du sous-groupe I est désignée par sa localisation géographique (ex : S.e.e. san diego, S.e.e. panama, S.e.e.tenessee), et pour les autres sous-groupes en fonction de sa formule antigénique (ex : antigènes "H" flagellaires, antigènes "O" somatiques stables à la chaleur, antigènes "Vi" capsulaires thermolabiles – Vi pour virulence) . Il existe actuellement 2435 sérovars différents décrits au sein du genre Salmonella, répartis en grande majorité (1435) au sein du sous-groupe I. Les sous-espèces arizonae et diarizonae, les plus fréquemment isolées chez les reptiles, connaissent respectivement 94 et 321 sérovars [17].
Dans plus de 80 % des cas rapportés, les salmonelloses humaines sont d'origine alimentaire. Elles sont liées à la consommation de viande insuffisamment cuite (elles comptent parmi les T.I.A.C, les Toxi-Infections Alimentaires Collectives) et/ou à de mauvaises conditions hygiéniques de vie dans certains pays en voie de développement. Mais les aliments et l'eau de boisson ne constituent pas les seules sources de contamination pour l'Homme. En effet, près de 90% des reptiles en captivité sont porteurs asymptomatiques de divers sérotypes de salmonelles qu'ils excrètent de manière inconstante dans leurs déjections. Ces bactéries saprophytes opportunistes sont particulièrement bien tolérées chez les animaux poïkilothermes lorsqu'ils sont bien nourris et hébergés dans de bonnes conditions, mais elles peuvent aussi engendrer des septicémies, des coelomites, des pneumopathies, des gastro-entérites fatales, chez des reptiles fragilisés par des conditions de maintenance inadaptées ou par une infection concomitante [2,3,11,12,14,17].
Le risque de transmission de salmonelles des reptiles à l'humain a été particulièrement bien étudié aux Etats-Unis dans les années 70 compte tenu de la recrudescence de cas rapportés chez les enfants parallèlement à l'introduction massive des bébés tortues dites "de Floride" (Trachemys scripta elegans) dans les foyers américains (15 millions de tortues aquatiques ont été vendues chaque année Outre-Atlantique dans les années 70) [1,6,15]. Entre 1963 et 1974, sur les quelques deux millions de salmonelloses repertoriées par an chez l'Homme aux U.S, environ 280 000 cas par an ont été décrits chez des enfants de moins de 10 ans possédant une tortue aquatique (ce qui représente une incidence de 14% des cas annuels)[13,17]. Face aux tentatives infructueuses de créer en ferme d'élevage des souches de tortues "Salmonella-free", en 1975, les autorités américaines ont déclaré illégale la vente de tortues "de Floride" de moins de 10 cm de plastron. En effet, les tortues de plus petite taille suscitent d'avantage de manipulations par les très jeunes enfants et l'excrétion de salmonelles semble supérieure au cours des trois premières années de vie. Cette mesure a permis une diminution de 77 % des cas de salmonelloses induites par ces animaux [6]. Aujourd'hui, aux Etats-Unis, les reptiles seraient responsables de 3 à 5 % des cas de salmonelloses diagnostiquées chez l'Homme [13,17].
Il aura fallu attendre le mois de septembre 1993 pour que soit réglementée l'importation des tortues de Floride en France, et le mois de septembre 1997, pour qu'elle soit enfin prohibée.
La prophylaxie des salmonelloses d'origine reptilienne est essentiellement d'ordre sanitaire : le lavage des mains après les manipulations et le respect de certaines règles élémentaires d'hygiène suffisent à éviter cette zoonose (Cf Encadré infra) [2,13]. La vaccination contre la typhoïde existe (ex : Vaccin Typhim Vi) mais ne protège que contre l'infection à Salmonella enterica enterica sérovar typhi.
• Tuberculose.
De nombreuses espèces de mycobactéries réputées pathogènes chez l'humain ont été isolées chez des reptiles apparemment sains ou malades (ex: Mycobacterium tuberculosis, M. avium, M. marinum) [3,4,7,13]. Les reptiles atteints de tuberculose présentent des lésions chroniques parfois granulomateuses au niveau des poumons, du foie, de la rate, du tégument, du système nerveux central, des muqueuses buccales et des gonades. L'Homme peut contracter cette maladie grave soit par inhalation de sécrétions buccales ou respiratoires d'un reptile porteur, soit par contamination à travers une effraction cutanée, en nettoyant le terrarium, en manipulant l'animal ou à la suite d'une morsure.
Le port de gants, de lunettes et d'un masque constitue une bonne prévention à l'égard de cette zoonose. Le traitement d'un reptile tuberculeux est déconseillé du fait des risques que l'animal fait encourir à son entourage [13].
• Infections diverses.
Aeromonas sp. est un bacille Gram négatif de la famille des Pseudomonadaceae. C'est un germe pathogène opportuniste de la flore saprophyte des reptiles, animaux chez lesquels qui il est tenu pour responsable de nombreuses maladies infectieuses potentiellement fatales (pneumopathies, stomatites, entérites, septicémies …) [12]. Cette bactérie est communément présente à l'état sauvage dans les points d'eau où vivent reptiles, poissons et amphibiens (lacs, étangs et mares), mais aussi en captivité dans les gamelles d'eau ou les bassins des terrariums et aquaterrariums [13]. La contamination de l'Homme se produit alors généralement au contact d'une eau souillé à travers une petite plaie cutanée. Elle peut aussi survenir à la suite de griffures occasionnées par des tortues aquatiques. Dans la mesure où Aeromonas sp. (et en particulier Aeromonas hydrophila) compte parmi les bactéries habituelles de la flore oro-pharyngienne "normale" des reptiles [14], toute morsure peut également être source d'aéromonose. Il en est de même pour beaucoup d'autres bactéries à localisation buccale, telles que Serratia, Klebsiella, Enterobacter, Providencia, Citrobacter, Campylobacter, Proteus, Bacteroïdes et Peudomonas (ex: P. aeruginosa) [7,12,13]. Toutes ces bactéries, également présentes dans le tube digestif des reptiles, sont susceptibles d'engendrer des désordres gastro-intestinaux de type "gastro-entérites infectieuses" chez l'Homme par contamination oro-fécale, et en particulier chez l'enfant [13,23]. Enterobacter cloacae et Klebsiella pneumoniae sont même considérées comme des sources fréquentes d'infections uro-génitales de l'humain vivant au contact des reptiles [13]. Yersinia enterocolitica est principalement responsable, chez l'Homme, de gastro-entérites fébriles pouvant mimer un syndrome pseudo-appendiculaire [13]. Yersinia pseudotuberculosis, bactérie assez fréquemment isolée chez les reptiles nourris de rongeurs sauvages, est, quant à elle, responsable d'adénites mésentériques et de septicémies chez l'humain [13].

2.- Zoonoses parasitaires.

Les parasitoses humaines d’origine reptilienne ne sont pas rares en Asie du Sud-est et en Afrique, régions du globe où les mœurs et les coutumes culinaires favorisent ces zoonoses.

• Pentastomidose (ou linguatulose).
Les pentastomides, appelés aussi porocéphales ou linguatules, sont des organismes vermiformes différents des helminthes qui parasitent, de manière souvent sub-clinique, les voies respiratoires des reptiles (voir § Parasitologie) [3,9,13,16,24]. C’est en qualité d’hôte accidentel que l’être humain peut s’infester : en buvant de l’eau souillée contenant des œufs de pentastomides, en manipulant sans précaution hygiénique un reptile parasité, ou en mangeant de la viande de reptile crue ou insuffisamment cuite [3,9,13]. Le genre Armillifer (ex: A. moniliformis, A. armillatus) est le principal agent responsable de porocéphalose humaine [9]. Après ingestion et éclosion, ces œufs libèrent des larves qui migrent vers le foie, les poumons et les séreuses, où elles peuvent engendrer, selon leur localisation, des lésions de cirrhose hépatique, d’ictère, de pneumonie purulente, de péritonite, de méningite ou encore de péricardite. Ensuite, ces larves s’enkystent, meurent et se calcifient en moins de deux ans en différentes régions de l’organisme. A ce stade, elles peuvent être détectées par examen radiographique [3,9]. Aucun traitement médicamenteux ne permet à ce jour d’éradiquer ce parasite, ni chez le reptile, ni chez l’Homme. Chez le reptile, seule l’extraction des adultes par voie endoscopique est envisageable [9,16], et chez l’humain, les kystes larvaires calcifiés doivent être retirés chirurgicalement. La prévention de cette zoonose consiste à prescrire un examen parasitologique des selles sur tout reptile capturé sauvage. Les œufs embryonnés, éliminés dans la salive ou dans les selles, sont facilement identifiables [9,16,24].
• Protozooses.
Même si les reptiles sont fréquemment porteurs de protozoaires digestifs (ex: Entamoeba sp., Cryptosporidium sp., Giardia sp., Trichomonas sp…), sanguins (ex: Plasmodium sp., Trypanosoma sp.) ou urinaires (ex: Hexamita sp.), ils n'ont jamais été reconnus directement responsables de protozoososes humaines [13]. Ces micro-organismes unicellulaires sont généralement des parasites spécifiques des animaux ectothermes, et parfois même des reptiles exclusivement.
• Cestodoses.
L'Homme peut principalement souffrir de deux cestodo-zoonoses larvaires, la sparganose et la mésocestoïdose, après consommation de viande crue d'un reptile hébergeant lui-même des larves de taenias en qualité de second hôte intermédiaire.
- Sparganose humaine.
Les ophidiens peuvent héberger dans leur tissu conjonctif sous-cutané des larves plérocercoïdes (appelée "sparganum") de Spirometra sp., un cestode pseudophyllidien de la famille des Diphyllobothridés, dont les hôtes définitifs sont des canidés et des félidés sauvages. Les serpents participent au cycle évolutif du parasite en ingérant un petit crustacé copépode (le premier hôte intermédiaire) ou une proie elle-même infestée de larves [3,13,24]. L'Homme peut, lui aussi, accidentellement héberger des larves plérocercoïdes : en Asie, certaines croyances populaires prétendent que la consommation de chair de serpent permet de guérir l'arthrose, la tuberculose et l'impuissance. La viande "miracle" est même parfois appliquée directement en cataplasme sur des lésions inflammatoires en tous genres, permettant aux larves de parasites de pénétrer dans l'organisme à travers une effraction cutanée et de se loger en divers endroits de l'organisme. La sparganose humaine se manifeste cliniquement par des symptômes oculaires (avec destruction totale de l'œil) et généraux (liés aux migrations des larves dans l'organisme) [13,24].
- Mésocestoïdose.
L'homme peut s'infester de cysticerques de cestodes du genre Diplopylidium et Mesocestoïdes, appelées "tetrathyridia", en mangeant de la viande ou des abats de reptile insuffisamment cuits (ex: foie cru, coeur). Ces larves de cestodes ont été retrouvés dans le foie, le mésentère, la cavité coelomique et le myocarde de certains serpents et lézards (crotales, serpents-rois, iguanidés), les hôtes intermédiaires d'un cycle parasitaire connaissant pour hôtes définitifs des oiseaux et des carnivores domestiques et sauvages [24].
• Nématodoses.
Les seuls nématodes de reptiles à priori susceptibles de parasiter l'Homme sont des larves de certains vers de la Super-Famille des Spiruroïdea : les spiruridés (ex: Spirura sp.) et les gnathostomatidés (ex : Tanqua sp.). La zoonose peut se produire, en Asie du Sud-Est, par ingestion de viande de reptile lorsque ce dernier héberge, en tant que second hôte intermédiaire, des formes larvaires de parasites. Ces larves traversent la paroi intestinale, colonisent la vessie et se logent derrière les yeux [13].
• Acarioses.
Les célèbres acariens gamasiformes hématophages de serpents du genre Ophionyssus (O. natricis) sont capables de parasiter la peau de l'Homme lors de contacts prolongés et répétés avec des animaux très infestés. Cependant, seul un cas de dermite prurigineuse, papulo-vésiculeuse et bulleuse a été rapporté, en 1975, chez plusieurs membres d'une même famille hébergeant un serpent infesté [22]. En regard du nombre de terrariophiles possédant des ophidiens porteurs d'ectoparasites à travers le Monde, ce cas est anecdotique et le risque très faible. De même, l'Homme peut héberger des acariens ixodiformes des genres Hyalomma ou Ixodes ainsi que des acariens prostigmatiques de la famille des Trombiculidés (ex : Trombicula, Eutrombicula) [13]. Mais bien plus que les éventuelles lésions dermatologiques occasionnées par les piqûres de tous ces acariens, ce sont surtout les risques de transmissions d'agent infectieux à partir de reptiles "réservoirs" qui représentent une menace zoonotique pour l'Homme. En effet, par exemple, Ixodes pacificus, parasite externe de certaines couleuvres et de certains lézards de la côte pacifique des Etats-Unis, peut inoculer l'agent de la tularémie (Francisella tularensis) ou de la maladie de Lyme (Borrelia burgdorferi). Il en est de même pour Ixodes ricinus, la tique européenne, parasite occasionnel de certains lacertidés, Amblyomma nuttalli, l'agent de la Fièvre Q provoquée par Coxiella brunetii [26] ou encore Ornithodoros turicata, vectrice de la leptospirose humaine à Leptospira pomona [13].


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Règles de prophylaxie sanitaire destinées à minimiser les risques de zoonose au contact des reptiles


• Se laver systématiquement et consciencieusement les mains à l’eau chaude et au savon après avoir manipulé un reptile ou touché un accessoire de son terrarium.

• Ne pas installer un terrarium dans une pièce de la maison destinée à la prise des repas ou au stockage des aliments (cuisine, salle de séjour, cellier).

• Désinfecter régulièrement à l’eau de Javel tout le terrarium (revêtir, pendant cette manœuvre, des gants à usage unique et, si possible, un masque de protection, et ne jamais se servir d’ustensiles de cuisine pour effectuer ce nettoyage).

• Ne jamais nettoyer le récipient d’eau ou les éléments de décor du terrarium dans l’évier où est lavée la vaisselle ou dans le lavabo de la salle de bains.

• Préférer l’hygiène à l’esthétisme lors de la conception d’un terrarium. Pour permettre une bonne désinfection, il faut réaliser un décor simple, facile à assainir.

• Ne pas manger, boire ou fumer pendant que l’on manipule un reptile ou que l’on nettoie son terrarium.

• Ne jamais embrasser un reptile !

• Déconseiller les manipulations aux jeunes enfants et aux sujets immunodéprimés.

• Eviter les contacts directs entre des reptiles et d'autres animaux vivant sous le même toit.

• Toujours désinfecter et surveiller une plaie par morsure ou par griffure occasionnée par un reptile.


SCHILLIGER L.
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MessageSujet: Re: Reptiles et zoonoses   Reptiles et zoonoses Icon_minitimeDim 21 Nov - 2:14

Mon dieu !

Je dois me faire bouffer par les vers et avoir des amibes dans le cerveau !!!


Moi ? Hypocondriaque ???? Non ..... Suspect
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